Consciente de l’essoufflement de la fréquentation de notre centre-ville au vu des concurrences féroces nées en périphérie immédiate (N4 Erpent) ou plus lointaine (Andenne, stock à Fosses-la-Ville, Esplanade à Louvain-la-Neuve,…), la Ville de Namur doit plus que jamais réinvestir dans son cœur de ville. Notre Ville jouit d’un charme magnifique, avec son patrimoine préservé, ses vieilles maisons de maîtres, son piétonnier,… Autant d’éléments qui distinguent Namur d’autres villes et justifient l’attrait de notre cité pour les touristes, flamands notamment.
Mais le revers de la médaille est que ces immeubles anciens n’offrent que peu de superficie de commerce. Moins de 90 m² en moyenne ! A l’heure de la concurrence du web pour les achats de biens courants, la seule manière pour nombre d’enseignes importantes de rivaliser consiste en l’ouverture de magasins où l’intégralité de leur gamme peut être exposée. Quand 100% de leurs produits sont disponibles dans un magasin en ville, les clients préféreront toujours s’y rendre pour toucher et essayer les habits plutôt que d’acheter en ligne. Par contre, s’ils ont 100% des produits derrière leur clavier et 30% seulement de la gamme physiquement disponible en ville, le web triomphera…
D’où la nécessité d’offrir en cœur de ville des superficies commerciales de plus grande dimension pour y ré-attirer des enseignes locomotives et bénéficier à toutes nos rues commerçantes. C’est l’ambition du projet de centre commercial du Square Léopold. Poreux, en connexion directe avec nos rues commerçantes, il doit être prioritairement réservé à de nouvelles grandes enseignes complémentaires à celles existantes actuellement, et re-booster notre dynamique commerciale. De surcroit, le projet en gestation ne sera plus « un temple de la consommation » comme certains l’avaient décrit, car le projet intégrera désormais une dimension mixte de fonctionnalités (logements, commerces, services, bureaux,… et sera redimensionné dans le cadre d’un nouveau processus de co-construction avec les associations citoyennes et commerçantes notamment.
- donner aux commerçants la possibilité d’animer eux-mêmes leur zone, notamment par le biais d’un budget participatif annuel, à l’instar de ce qui a été fait en 2017 avec un budget de 130.000 €. Nous pourrions imposer à Besix, promoteur du futur centre commercial, qu’il octroie à l’Association des commerçants namurois une enveloppe annuelle destinée à soutenir et promouvoir les commerces du cœur de ville
- continuer d’empêcher vigoureusement le développement de centres commerciaux et zonings commerciaux en périphérie et soutenir l’implantation de commerces, en ce compris les grandes enseignes, dans le centre-ville ;
- poursuivre à cet effet également le moratoire sur la Chaussée de Marche à Erpent
- continuer de réserver le développement de commerces en dehors des centres urbains de Namur, Bouge, Salzinnes et Jambes au seul commerce de biens pondéreux (meubles, matériaux de construction…)
- renforcer l’identité de Namur comme destination de shopping par GAU et les commerçants
Site : https://www.gaunamur.be/